Bien que les Monastiriens aient un avantage sur le papier, le CA reste une équipe qui affectionne la coupe malgré ses déboires.
Sur le papier, l’USM est actuellement meilleure à tous les niveaux que le CA avant leur match en coupe de ce soir. On a dit sur le papier, car en coupe et sur un terrain, les préjugés n’ont souvent aucune signification. D’une part, l’USM a acquis une place en ligue des champions, la saison prochaine (en attendant l’issue de la réclamation formulée par le ST) et passe par une bonne période. De l’autre côté, le CA est dans un moment très sensible avec une crise ravageuse de résultats et de finances qui risque même de le priver de participer au prochain championnat. Ce club souffre, et ses derniers résultats en championnat le montrent clairement. Avec un Faouzi Benzarti qui a déjà la tête en sélection, et un effectif décimé et des changements dans les postes d’un match à l’autre, le CA est-il en mesure de créer la sensation et de ramener sa qualification de Monastir ? Si on se fie au potentiel des deux équipes en ce moment, l’USM part favorite, mais si on se rappelle que c’est un match de coupe, on va dire que les deux équipes partent avec les mêmes chances. Des détails même pourront trancher en faveur de l’une des deux équipes.
Le duel Jarda-Benzarti
Il y a quelque temps, l’USM a étrillé le CA en championnat à Monastir. Un score large qui a amené Faouzi Benzarti à la barre. Depuis, le CA ne s’est pas amélioré comme attendu parce qu’au fond, la qualité des joueurs est mauvaise, d’autant que l’encadrement et l’ambiance morose, qui règne depuis des mois, ont fait que les mauvais résultats s’enchaînent. Il ne reste que la coupe pour sauver une catastrophique saison. Faouzi Benzarti, qui attend impatiemment que son court bail au CA se termine pour rallier la sélection, composera avec un effectif pas au complet même s‘il pourrait compter sur le retour de Srarfi, absent depuis plus de trois mois. Sinon, ce serait pratiquement les mêmes choix pour un Benzarti qui a souvent opté pour le trio Eduwo-Hamdi Laâbidi-Amri avec un Amri qui recule d’un cran. Une formule qui a créé un certain déséquilibre à l’entrejeu, mais qui plaît à un entraîneur qui adore prendre des risques. Khelil, Sghaier, Arfaoui, Bedoui, Taoues et Hassen sont bien partis pour des places de titulaires, mais la question centrale est de savoir si ce CA démoralisé aura l’énergie et les nerfs pour gérer 90, voire plus, face à une USM mieux en jambes ? Ce sera un duel tactique entre Benzarti qui n’a jamais eu peur à affronter des matches à fort enjeu, et Lassâad Jarda qui fait du bon travail même si son USM n’est pas aussi forte que la saison dernière. Jarda ne devra pas changer de plan de jeu : une défense à trois emmenée par Baccar, des excentrés mobiles comme Soltani et Wali et un entrejeu équilibré avec Dridi, Jebali et Manai comme pièces maîtresses. Il reste à Jarda le soin de choisir ses attaquants avec Ait Malek et Jaffeli qui partent favoris. Cela dit, l’enjeu de ce match est considérable pour les deux entraîneurs et pour les deux équipes qui feront tout pour être en demi-finale.
On ne doit pas s’attendre à un match ouvert, car le CA sera cette fois plus prudent et plus regroupé à l’entrejeu notamment.
Des détails peuvent faire la différence surtout que c’est un match de coupe. L’équipe qui commettra la première erreur devrait le regretter. En tout cas, celui qui veut l’emporter devra avoir le souffle long, car ce duel sera très long.